Quelques éléments de compréhension

La république d’Haïti compte 10,1 millions d’habitants dont 41% ont moins de 18 ans. Sa superficie est de 27 750 km2 et sa capitale est Port-au-Prince (environ 3 millions d’habitants). 10 départements composent Haïti, ils sont dirigés par un délégué nommé par le gouvernement.

Haïti, pays le plus pauvre des Amériques, est placé au 161ème rang en terme de développement humain sur 187 pays (source PNUD rapport de 2013). 72% des Haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 1,5€ par jour et la moitié vivent avec moins de 72 centimes d’euros par jour. Plus d’un Haïtien sur 4 est sous-alimenté. L’espérance de vie est ainsi réduite à 61 ans. La pauvreté du pays se traduit aussi par un taux de scolarisation des enfants d’environ 70% (500 000 enfants en âge d’être scolarisés ne le sont pas).

Sur le plan linguistique, Haïti a deux langues officielles : le créole parlé par la majorité de la population et le français. 55 % des habitants sont catholiques, plus de 40 % sont protestants, mais la proportion est désormais inverse dans les grandes villes ; la pratique du vaudou reste dominante.

La monnaie officielle est la gourde (1€ = 54 gourdes en mars 2014). Les haïtiens parlent aussi en dollar haïtien.

Concernant son organisation politique, la république d’Haïti est la 1ère république noire indépendante (indépendance obtenue par la révolte des esclaves le 1er janvier 1804). Aujourd’hui, son président est élu pour 5 ans au suffrage universel. Il désigne le 1er ministre dont la nomination est ratifiée par les deux chambres du Parlement (chambre des députés composée de 100 membres élus au suffrage universel direct et le sénat composé de 30 membres élus au suffrage direct). Depuis 2011, le chef de l’état est Michel Martelly. Depuis la proclamation de l’indépendance, l’histoire d’Haïti a été marquée par une succession de régimes dictatoriaux issus de coups d’État. Elle a été entrecoupée de quelques alternances démocratiques et d’occupations étrangères (en particulier par les Etats-Unis entre 1915 et 1934).

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti, la MINUSTAH, est présente en Haïti depuis 1993. En 1994, elle a permis le retour du président élu Aristide après un coup d'Etat du Général Cédras. Elle est renforcée en 2004 suite au départ du président Aristide.

L’histoire d’Haïti est aussi marquée de tragiques catastrophes naturelles dont le violent séisme le 12 janvier 2010. Plus de 220 000 personnes ont perdu la vie, 300 000 ont été blessées et 1,2 million se sont retrouvées dans la rue sans-abris. Quatre ans après, 80% des débris ont été ramassés, 170 000-200 000 haïtiens vivent toujours dans des camps (chiffre du collectif haïtien pour le droit au logement), plus de 200 camps existent encore. Suite au séisme, une épidémie de choléra a causé, depuis octobre 2010, plus de 8000 décès sur le demi-million de cas répertoriés.