Après plusieurs jours sans réseau, nous avons pu joindre Jean Marc Henry, président de l’ASPAG, Association Solidarité Paysans et Amis de Gentillote, le vendredi 7 octobre au soir. Il a pu nous raconter la façon dont lui et sa famille ont vécu le déroulement des événements lors du passage de l’ouragan.
Il leur avait été annoncé un cyclone mais pas un ouragan de force 5. Aussi, suivant les consignes, ils avaient pris les précautions habituelles : essentiellement rester à l’abri chez soi à la maison. Ils ignoraient également l’heure prévue de l’arrivée de l’ouragan. Ils ont finalement appris la gravité des prévisions, grâce à internet, peu de temps avant. Le lundi soir la pluie a donc commencé à tomber, et le vent à souffler fortement. Vers 11h/minuit, le vent est devenu particulièrement violent. Jean Marc a essayé d’obturer comme il a pu les ouvertures des fenêtres (qui sont des ouvertures munies de grilles en fer forgé, sans vitre ou volets). Quand il a compris que le vent allait continuer à forcir, il a fait descendre toute la maisonnée, au rez-de-chaussée (les chambres sont à l’étage, couvertes d’un toit de tôle). Lui-même s’est réfugié dans une des salles de classe (sa maison jouxte l’école).
Au bout d’un moment, un voisin, M. Labbé (le mari de Gésilaine, une des trois femmes qui préparent les repas à la cantine) l’a rejoint pour lui dire que son toit était parti. A ce moment, Jean Marc a regardé dehors et s’est aperçu que le toit de la grande salle avait disparu, ainsi que celui de sa maison.
Il faisait alors trop nuit pour évaluer les dégâts. Lorsque le jour s’est levé, ils ont pu voir tous les toits qui volaient comme des feuilles et la plupart des arbres à terre. Jusqu’à l’accalmie, vers 7h du matin, ils ne pouvaient n'ont pu qu’observer, impuissants, tous ces dégâts. Jean Marc et son épouse Rose Michèle ont accueilli jusqu’à 15 personnes pendant ces 3 jours de pluie.
Certains, parmi les plus âgés se souviennent qu’en 1964, il y avait eu un ouragan aussi violent, ce qui confirme les informations que nous avions eues par ailleurs.